Gérard Philipe, acteur au sommet de sa gloire et son épouse Anne, ethnologue, achètent la propriété de Cergy en 1954. Ils s’isolent ainsi de la vie mondaine et trouvent, à quelques kilomètres de la capitale, un lieu paisible et un lien avec la nature. Ce havre de paix sera un endroit de vie familiale avec leurs deux enfants, Anne-Marie et Olivier, ainsi qu’Alain, le fils ainé d’Anne, né d’un premier mariage.


Photos de famille confiées par Anne-Marie Philipe.
Le couple fait appel à l’architecte Manolis Kindinis qui transforme le bâtiment en supprimant le grand escalier et en perçant de larges ouvertures vers l’Oise. Les façades sont recouvertes d’un enduit de ciment masquant le décor de pierre et de briques. Ils aménagent l’intérieur dans les goûts de l’époque, s’intéressant au foisonnement artistique de l’après-guerre, décorant les pièces avec des œuvres de Fernand Léger, Giacometti et Calder.
Le jardinier attitré, Julien Brunet, vit dans la maison de gardien. Gérard s’adonne avec lui au jardinage et aux travaux de plein air et Monsieur Brunet accompagne Anne au marché du village de Cergy.
La maison devient le rendez vous d’artistes et écrivains proches du couple : Agnès Varda, René clair, Georges Perros, Claude Roy et Jean Vilar.
« La maison serait ce que nous la ferions ; la rivière coulait à vingt mètres, les arbres existaient, le silence habitait cette terre. Nous y ferions naitre l’amour. », Anne Philipe, Le temps d’un soupir, 1963.